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Gendarmerie étrangères

Garde nationale bolivarienne

La GNB est créée en 1937 mais le pays expérimente auparavant plusieurs modèles de forces de sécurité. En mars 1810, l’Assemblée suprême de Caracas recommande la création d’un corps armé pour la garde du Congrès. Le 9 mars 1811, une compagnie de garde nationale est créée. En juillet de la même année, elle s’attribue le service rural pour protéger les propriétaires terriens et réprimer les crimes. Disparue avec la Première République du Vénézuela (1810-1812), elle réapparaît en 1820 avant d’être supprimée à nouveau en 1839. De 1841 à 1847, sous le mandat du général José Antonio Páez, une Garde nationale de police (Guardia Nacional de Policía) est reconstituée pour assurer la sécurité en milieu rural, réprimer le crime et garder les prisonniers.

Au début des années 1930, Rufino Blanco Fombona, écrivain et homme politique vénézuélien, préconise la création d’une gendarmerie sur le modèle de la Guardia civile espagnole. De 1935 à 1941, une mission militaire espagnole, commandée par le capitaine Cecilio Suarez de la Guardia civile, coopère à la mise en place de la nouvelle force de sécurité. La Garde nationale vénézuélienne est créée le 4 août 1937 par le général en chef Eleazar López Contreras.

En 1945, la Garde nationale défend le gouvernement du président Isaias Medina Angarita contre un coup d’État. En 1946, elle est rebaptisée Forces armées de la coopération. Une coopération s’établit avec le FBI et les carabiniers du Chili. Dans les années 1950, la GNB étend son action à la protection pénitentiaire, la sécurité maritime, la protection des forêts, la police de la route et la cynotechnie. Douze commandements régionaux sont institués.

Dans les années 1970, la GNB se dote d’un service de l’air. Le 9 avril 2008, un projet de loi vise à remettre à la police 70 % des compétences propres à la GNB (lutte contre l’immigration illégale, le trafic de drogue, les séquestrations et les groupes armés). L’opposition s’oppose à ce texte jugé contraire à la Loi organique de la FANB, qui fixe notamment les prérogatives de la Garde nationale. Elle redoute la disparition à terme de la GNB au profit de la Police considérée, avec la Réserve, comme le bras armé du Parti socialiste uni vénézuélien (PSUV). L’autre danger évoqué était une mise en compétition des deux institutions, la Garde nationale sous le commandement du ministère de la Défense et la Police nationale sous le commandement du ministère de l’Intérieur et de la Justice. Le résultat des élections du 6 décembre 2015 pourrait relancer ce débat.