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Gendarmerie étrangères

Police armée populaire de Chine

La PAP a été officiellement créée le 19 juin 1982. Toutefois, son origine remonte à la fondation de la République populaire de Chine en 1949. Conçue initialement comme un Corps de Sécurité Publique dépendant de l’Armée Populaire de Libération (APL), son organisation et son appellation ont constamment évolué. En 1966, lors de la révolution culturelle, le corps est démantelé. Ses missions de sécurité intérieure et de garde aux frontières sont confiées à l’APL et à la Milice (force de réserve de l’APL).

À la fin des années 1970, le besoin de se doter d’une force spécifique dédiée aux missions de sécurité intérieure réapparaît. La nouvelle PAP est officiellement créée le 19 juin 1982. Ses effectifs sont composés de diverses unités provenant de l’APL : en 1983 avec le transfert de l’unité de police n° 772 de l’APL en charge des prises d’otages (cette unité donnera naissance en 1985 à l’École de la police spéciale de la PAP, rebaptisée Collège de police spéciale en 2002), puis en 1985 avec l’adjonction des troupes de défense des frontières de l’armée et de lutte contre les incendies qui dépendent du ministère de la Sécurité publique.

À la suite des événements de 1989 et de la répression sanglante des manifestations de la place Tien An Men par l’APL, les autorités centrales décident de spécialiser la PAP dans la réponse armée aux contestations internes et favorisent sa modernisation. L’enjeu pour le pouvoir politique est de disposer d’une force armée loyale et disciplinée, capable de répondre aux principaux troubles politiques et sociaux liés aux difficultés des réformes urbaines, aux mécontentements des campagnes et aux revendications autonomistes.

À partir des années 1990, la PAP s’impose comme le bras armé intérieur du régime. Son système de commandement relativement décentralisé cède la place en 1993 à un système beaucoup plus centralisé et militaire, contrôlé à la fois par la Commission Militaire Centrale et le Conseil des affaires de l’État.

Renforcée et profondément modernisée, la PAP est engagée fortement dès 1993 dans la répression des émeutes tibétaines, puis en 1997 dans celle des ouïghours lors des événements de Yining dans le Xinjiang.
En 1996, la PAP crée 14 divisions mobiles à partir de 14 divisions d’infanterie démobilisées de l’APL, placées directement sous l’autorité de Pékin pour intervenir d’urgence sur n’importe quelle situation de crise ou émeutes sur le territoire chinois.

À la suite des violences d’Urumqi en 2009 ayant fait officiellement 200 morts (violences qui firent suite à celles de Lhassa de 2008) et aux critiques émises à l’égard de la PAP pour ses lenteurs à répondre aux émeutes, une loi sur la police armée populaire est adoptée le 27 août 2009 afin de clarifier le cadre de son intervention et ses autorités d’emploi en cas d’émeutes, d’attaques terroristes ou de situation d’urgence. Par cette loi, il est mis fin notamment au pouvoir des autorités locales au niveau des comtés de mobiliser la PAP pour traiter les troubles à l’ordre public et éviter ainsi un recours abusif, excessif et incontrôlé de l’emploi de la force.