Après l’expédition française de 1860 commandée par le général Beaufort d’Hautpoul, une formation de gendarmerie libanaise remplace les forces ottomanes chargées de la sécurité.
En octobre 1914, celle-ci passe sous commandement d’officiers turcs et une école est créée à Baabda. En 1920, avec la création de l’État du Grand-Liban, placé sous mandat français, une nouvelle gendarmerie libanaise est organisée sur le modèle français. L’effectif est alors de 1 200 hommes dont 37 officiers. Jusqu’à l’instauration de l’Armée nationale libanaise (ANL) en 1945, la gendarmerie est la seule force armée à la disposition du gouvernement. En 1952, la gendarmerie compte 2 400 hommes.
En 1953, le décret-loi NR 59 du 24 mars définit les trois principales forces de sécurité : la gendarmerie, la police et l’inspection générale. En 1959, le décret-loi NR 138 du 12 juin crée une direction des forces de sécurité intérieure (FSI) dépendante du ministère de l’Intérieur.
En 1967, le décret-loi NR 54 du 5 août annule l’ancienne organisation définie en 1959 sans modifier la structure de la direction générale des FSI et leurs principales missions. Durant la guerre du Liban (1975-1991), malgré la division de la plupart des institutions, les FSI restent attachées au même commandement et à la légalité libanaise.
De 1983 à 1985, l’appellation de « gendarme » est remplacée par celle de « policier » au sein des FSI. La loi n° 17 du 6 septembre 1990 et le décret-loi n° 1157 du 2 mai 1991 officialisent l’existence d’une « gendarmerie régionale » au sein des FSI.