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Gendarmerie étrangères

Gendarmerie nationale gabonaise

Héritière de la gendarmerie coloniale française affectée au territoire gabonais en 1929 par le Gouvernement général de l’Afrique Équatoriale Française (AEF), la Gendarmerie nationale gabonaise a été créée par le décret-loi n° 19/PM du 30 décembre 1960. Elle est alors constituée de personnels de la gendarmerie française mis à la disposition du Gouvernement gabonais pour l’organisation, l’instruction et l’encadrement, et de gendarmes gabonais. Elle compte 648 hommes, dont 265 Nationaux, et comprend : 2 groupes, 7 sections ou compagnies, 28 brigades et 3 pelotons régionaux.

Une intensification de la « gabonisation » des commandements s’opère dès 1964. Elle est complète pour les commandements à l’échelon compagnie en 1968 et intervient au sommet de la hiérarchie par la nomination du lieutenant-colonel Georges N’Koma au commandement supérieur de la Gendarmerie nationale avec le décret n° 179 du 4 mars 1969. En 1970, la Gendarmerie nationale est gabonaise à tous les échelons de la hiérarchie et va ainsi assumer à elle seule son propre destin.

La Gendarmerie nationale gabonaise prend très rapidement les mesures nécessaires à la formation de ses personnels. Ainsi, elle assure dès septembre 1962 l’intégralité de la formation des gendarmes auxiliaires par la création du centre d’instruction des gendarmes auxiliaires à Port Gentil. En 1963, elle forme ses premiers gendarmes OPJ et envoie en 1964 son premier officier à l’école des officiers de Melun. Elle amplifiera ses capacités de formation dès 1975 avec l’ouverture, à Owendo, de l’école nationale de gendarmerie et du groupement d’instruction d’Owendo. Elle n’hésitera pas à recycler l’ensemble de ses personnels, au cours de stages de quelques mois, dès novembre 1979.

L’organisation de la gendarmerie évoluera progressivement pour répondre aux besoins fonctionnels. Le décret n° 130/PR du 29 février 1968 instaure un commandement supérieur, des écoles de gendarmerie, des unités de gendarmerie territoriale et des unités de gendarmerie mobile (la gendarmerie compte alors 1023 hommes). Inspirée de la gendarmerie française, la gendarmerie gabonaise a su s’émanciper et se montrer avant-gardiste. En effet, elle accueille dès 1973 ses premières recrues féminines dans le corps des auxiliaires féminines de la gendarmerie. En 1974, les 5 meilleures de la première promotion partent pour la France afin d’y recevoir une formation complète d’officiers ; elles reviennent en 1975 et sont promues au grade de sous-lieutenant. D’autres décisions suivent pour notamment créer en 1975 l’école nationale de gendarmerie, en 1977 la direction générale des recherches, en 1979 le groupement d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), en 1983 le poste d’inspecteur général de la gendarmerie et les légions de gendarmerie.

La gendarmerie poursuit encore aujourd’hui sa mutation puisqu’elle a créé en 2012 les légions de gendarmerie mobile, les unités des parcs nationaux et la police militaire. Son organisation est régie par plusieurs décrets dont ceux du 27 avril 1982 et du 14 janvier 1983, puis celui n° 195/PR/MDN du 22 mai 2012.