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La vie de l'association

74e anniversaire des combats de Kilstett

La SNHPG était à KILSTETT le 5 janvier 2019 pour le 74e anniversaire des combats ayant opposé des unités de l’armée allemande, aux débuts d’une contre-offensive visant à la reprise de Strasbourg, aux 4e, 5e (un peloton de mitrailleuses) et 8e escadrons de la 4e légion de la garde républicaine. Le 4e escadron y perd 4 hommes, dont le Lieutenant CAMBOURS, et 16 blessés.

▪ Voir le discours du général de corps d’armée Bruno JOCKERS, commandant la région de gendarmerie Grand Est et la gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité Est. https://www.force-publique.net/index.php?page=4&ch=2&idd=1557482369

▪ Pour la Garde cf. « La Garde sous Vichy », l’épopée du groupement DAUCOURT et la relation des combats de KILSTETT (chapitre 10) https://www.force-publique.net/sources/Livres/Cazals/Garde-sous-Vichy.

 Pour la relation du combat du 5 janvier cf. « De l’Allier au Rhin avec la Garde 1943-1945 » https://www.force-publique.net/sources/Revues/FP02art/FP-02-Beaudonnet.html

 Voir aussi « La gendarmerie sous l’occupation » par Benoît HABERBUSCH https://www.force-publique.net/sources/Livres/Manuel/Manuel-08.html

 

Cette commémoration a lieu devant la stèle érigée en mémoire de ce combat et qui a été solennellement inaugurée le 23 janvier 1949.

Cet hommage y est depuis annuellement rendu soit par des unités de gendarmerie seules, soit dans une cérémonie commune avec l'armée de terre. En effet, le 3e bataillon du 3e régiment de tirailleurs algériens s’y est illustré à son tour au cours d’une résistance héroïque le 22 janvier 1945.

Deux promotions d’officiers de gendarmerie portent cette mémoire. Celle de 1946 de l’école d’application de la gendarmerie (EAG), dénommée « KILSTETT » et celle de 2012, dénommée, « chef d’escadron DAUCOURT ».

DAUCOURT est le nom de l’officier qui commande le groupement formé dans l’Allier le 31 août 1944, à partir de 4 escadrons (3/4 du Puy en Velay, 4/4 de Montluçon, 5/4 de Saint-Etienne et 8/4 de Montbrison), issus du 4e régiment de la Garde (Riom) devenu 4e légion de la Garde républicaine. Sont aujourd’hui héritiers de ces traditions les escadrons 22/7 de Wissembourg, 23/7 de Sélestat, 24/7 de Ferrette (devenu depuis 2013, l’EGM 13/5 à Sathonay Camp) et 35/7 de Revigny sur Ornain.

Ces évolutions d’appellations et d’organisation résultent des décisions prises par le gouvernement provisoire de la République française à partir de juillet 1944. Elles rétablissent l’unité de la gendarmerie et abandonnent le nom de Garde et régiment pour les unités de la garde républicaine mobile. Elles rétablissent l’unité car l’armistice avait conduit à la séparation de la garde républicaine mobile de la gendarmerie, à la dissolution de toutes ses unités implantées en zone occupée et à une diminution drastique de ses effectifs. De 21 000 hommes en 1939 (la loi de finances du 31 décembre 1936 prévoyait de porter la GRM à 27 000 hommes et 220 escadrons), elle était réduite à 6 000, exclusivement implantés en zone Sud. Elle restait attachée à l’armée d’armistice contrairement au reste de la gendarmerie. Au lendemain de la guerre, les effectifs de la garde républicaine, de 7000 en 1947, seront portés à 15 000 en 1954, celle-ci étant devenue Gendarmerie mobile le 20 septembre de cette même année. Conséquence imprévue du conflit et de sa sortie, la transformation des groupes mobiles de réserve créés par Vichy pour remplacer la disparition en zone occupée de la garde républicaine mobile et leur transformation en Compagnies républicaines de sécurité, créeront de fait une dualité de forces spécialisées de maintien de l’ordre.